✅ Ce graphique montre l’évolution du taux de chômage en France de 1975 à 2024, un indicateur clé pour comprendre l’état de l’économie. En 1975, le chômage est bas, autour de 4 %, mais il augmente rapidement à la fin des années 70 et au début des années 80. Cette période correspond aux chocs pétroliers de 1973 et 1979, qui provoquent une crise économique majeure et un début de désindustrialisation en France. Le chômage atteint alors 10 % dans les années 80, signe de l’impact durable de cette crise.

👉 Durant les années 90 et 2000, le chômage reste élevé, influencé par la mondialisation qui met en concurrence les industries locales et par une série de crises économiques. La crise financière mondiale de 2008 est un autre tournant : elle fait grimper le chômage au-dessus de 10 %, niveau qui persiste plusieurs années, mettant en évidence des problèmes structurels du marché du travail français, comme la difficulté pour certains travailleurs de s’adapter aux nouvelles demandes du marché.

👉 À partir de la fin des années 2010, le taux de chômage commence à baisser, aidé par la reprise économique mondiale et des réformes en France visant à flexibiliser le marché du travail (par exemple, des réformes du Code du travail et des incitations à l’emploi). De nouveaux secteurs, notamment dans le numérique, commencent à générer des emplois, mais souvent réservés à ceux dont les compétences correspondent aux besoins modernes.

👉 En 2024, le chômage tourne autour de 7 %, une amélioration par rapport aux décennies précédentes mais encore loin des niveaux des années 70. Ce niveau reflète les défis persistants du marché du travail français, qui peine à intégrer certains groupes comme les jeunes et les travailleurs peu qualifiés.

Ce graphique illustre ainsi la difficulté à réduire le chômage de façon durable, malgré les cycles de crises et de reprises économiques, et le besoin de réformes pour bâtir un marché du travail plus résilient et inclusif.

✅Ce graphique en camembert présente la répartition des emplois en France par secteur d’activité. Il montre la part de chaque secteur dans l’emploi total, illustrant ainsi la structure du marché du travail français.

• Tertiaire marchand (50,2 %) : C’est le secteur dominant, qui regroupe les emplois dans les services marchands, c’est-à-dire ceux vendus sur le marché, comme le commerce, la finance, l’hôtellerie, les transports, etc. Ce secteur représente plus de la moitié des emplois en France, reflétant la transformation de l’économie vers les services, un phénomène commun aux pays développés.
• Tertiaire non marchand (31,8 %) : Ce secteur comprend les services non marchands, principalement fournis par l’État et les collectivités, comme l’éducation, la santé, et l’administration publique. Ce secteur est également important en France, où les services publics occupent une place centrale dans l’économie.
• Industrie (11,6 %) : Représentant environ 11,6 % des emplois, l’industrie comprend les secteurs de la production de biens (automobile, textile, agroalimentaire, etc.). La part de l’industrie a baissé ces dernières décennies en raison de la délocalisation et de l’automatisation, mais elle reste un secteur stratégique pour l’économie.
• Construction (6,4 %) : Ce secteur regroupe les emplois liés à la construction et à la rénovation de bâtiments et d’infrastructures. Bien que modeste en pourcentage, ce secteur est essentiel pour le développement urbain et les infrastructures.

👉 Le marché de l’emploi en France est largement dominé par le secteur tertiaire, avec plus de 80 % des emplois dans les services marchands et non marchands. L’industrie, autrefois dominante, représente désormais une part plus réduite de l’emploi total, tandis que la construction occupe un rôle de soutien essentiel. Cette répartition reflète la transformation vers une économie de services, mais aussi la dépendance de l’économie française aux secteurs publics et privés de services pour la création d’emplois.

✅Ce graphique montre l’évolution des catégories socioprofessionnelles des personnes en emploi en France de 1982 à 2023. Ces catégories regroupent les travailleurs selon leur type de profession et leur niveau de responsabilité, ce qui permet de voir les transformations du marché du travail français sur plusieurs décennies.

Points clés par catégorie :

• Agriculteurs (ligne bleue) : Cette catégorie a fortement diminué, passant d’environ 10 % des actifs en 1982 à moins de 2 % en 2023. Ce déclin s’explique par la modernisation de l’agriculture et la baisse du nombre d’exploitations agricoles, due aux gains de productivité et à la concentration des exploitations.
• Ouvriers (ligne verte) : La part des ouvriers a également diminué, passant d’environ 30 % dans les années 1980 à moins de 20 % aujourd’hui. Cette baisse est liée à la désindustrialisation, avec la fermeture de nombreuses usines et le déplacement d’activités de production vers des pays où les coûts sont plus faibles.
• Employés (ligne orange) : La proportion d’employés est restée relativement stable, autour de 25 % des actifs. Les employés occupent principalement des postes dans les services, un secteur qui a compensé en partie la baisse de l’emploi industriel.
• Professions intermédiaires (ligne violette) : Cette catégorie, qui inclut des postes techniques et de supervision, a connu une augmentation, passant de 20 % à près de 30 %. Elle reflète la montée en compétence et la diversification des métiers dans les services et l’industrie.
• Cadres (ligne verte foncée) : La part des cadres, soit les personnes occupant des postes de direction ou à forte responsabilité, a doublé, passant de 8 % à plus de 15 %. Cela traduit la montée des métiers qualifiés, souvent bien rémunérés, dans une économie de plus en plus orientée vers les services et la gestion de l’information.
• Artisans, commerçants et chefs d’entreprise (ligne rouge) : Leur proportion reste assez stable, autour de 5-6 %, même si on observe une légère diminution. Ce groupe représente les travailleurs indépendants, souvent dans le commerce, la petite industrie ou l’artisanat.

👉 Le marché du travail français a subi d’importantes transformations depuis les années 1980. La part des agriculteurs et ouvriers a chuté, reflétant la diminution de l’emploi agricole et industriel, tandis que les professions intermédiaires et les cadres ont vu leurs parts augmenter, ce qui est cohérent avec la montée en qualification de l’économie. La catégorie des employés reste stable, attestant du rôle central des métiers de services dans l’économie actuelle. Ces évolutions traduisent des changements structurels dans la répartition et la nature des emplois en France.

✅ Ce graphique présente la répartition des emplois en France par secteur d’activité en 2023, en effectifs (en milliers). Il montre quels secteurs concentrent le plus de travailleurs, ce qui reflète les besoins de l’économie et les priorités en matière de services et de production.

• Commerce et santé/action sociale : Ces deux secteurs sont les plus importants en termes d’emplois, avec plus de 3 millions de personnes chacun. Le commerce comprend la vente de biens et services, tandis que la santé et l’action sociale regroupent les métiers du soin, des services sociaux et de l’accompagnement, secteurs cruciaux pour répondre aux besoins de la population.
• Administration publique : Ce secteur emploie également un grand nombre de personnes, près de 3 millions, et inclut les services administratifs de l’État, des collectivités locales, et de la Sécurité sociale. Ce poids reflète le modèle français d’administration publique, qui joue un rôle important dans la gestion des services aux citoyens.
• Industrie : Avec environ 2 millions d’emplois, l’industrie reste un secteur important, bien qu’elle ait diminué au fil des décennies. Elle regroupe des activités comme l’automobile, l’agroalimentaire et la métallurgie.
• Construction : Ce secteur emploie environ 1,5 million de personnes et regroupe les activités de bâtiment et travaux publics, essentielles pour le développement des infrastructures et de l’habitat.
• Enseignement et services scientifiques et techniques : Ces secteurs sont également significatifs. L’enseignement, avec près de 2 millions d’emplois, inclut les enseignants et personnels éducatifs. Les services scientifiques et techniques comprennent les activités liées aux métiers de conseil, d’ingénierie et de recherche, qui soutiennent l’innovation et la compétitivité.
• Secteurs plus petits : Des secteurs comme l’agriculture, les activités financières, l’immobilier et les arts et spectacles comptent moins de personnel. L’agriculture, en particulier, emploie relativement peu de personnes, reflet de la modernisation et de la concentration des exploitations.

👉 Le marché du travail en 2023 est dominé par les secteurs des services, en particulier le commerce, la santé/action sociale et l’administration publique, qui répondent à des besoins essentiels et représentent une grande partie de l’économie française. L’industrie et la construction restent des secteurs d’importance stratégique, bien que moins employés. Cette répartition illustre une économie de plus en plus orientée vers les services, tout en maintenant des secteurs industriels et techniques pour soutenir la production et l’innovation.

✅Ce graphique en camembert montre la répartition des personnes en emploi en France en 2023 par catégorie socioprofessionnelle. Il met en évidence la diversité des métiers et des qualifications sur le marché du travail.

• Professions intermédiaires (25,1%) : Cette catégorie est la plus importante. Elle regroupe des métiers qualifiés de niveau intermédiaire, souvent avec des responsabilités techniques ou de supervision (infirmiers, techniciens, enseignants, etc.). Ces professions sont essentielles dans les secteurs techniques et de services.
• Employés qualifiés et non qualifiés (22,4%) : Les employés représentent une part importante du marché de l’emploi, travaillant principalement dans les services (commerce, administration, santé). Ils peuvent être qualifiés ou non, selon le niveau de compétences requis pour le poste.
• Cadres (14%) : Les cadres, qui occupent des postes de gestion ou d’expertise (directeurs, ingénieurs, consultants), représentent une part significative des emplois. Leur rôle est essentiel dans la prise de décisions et la gestion des activités au sein des entreprises et des administrations.
• Ouvriers qualifiés et non qualifiés (11,1%) : Les ouvriers représentent environ 11 % de la population active, répartis entre ouvriers qualifiés (ayant des compétences techniques spécifiques) et ouvriers non qualifiés. Bien que le secteur industriel ait diminué, cette catégorie reste importante dans la production et la logistique.
• Artisans, commerçants et chefs d’entreprise (8%) : Cette catégorie regroupe les travailleurs indépendants, souvent dans le commerce, l’artisanat, et les petites entreprises. Elle inclut les entrepreneurs, qui jouent un rôle clé dans le dynamisme économique et l’innovation.
• Agriculteurs (2,3%) : Les agriculteurs représentent une faible part de l’emploi total, conséquence de la modernisation de l’agriculture et de la diminution du nombre d’exploitations. Leur rôle reste néanmoins fondamental pour l’approvisionnement en ressources alimentaires.

👉 Le marché de l’emploi français en 2023 est dominé par les professions intermédiaires et les employés, montrant l’importance des métiers qualifiés dans les secteurs techniques et de services. Les cadres et ouvriers occupent aussi une place significative, chacun jouant un rôle dans l’économie, que ce soit dans la gestion, la production ou les services. Enfin, les indépendants (artisans et commerçants) et les agriculteurs représentent des secteurs plus restreints mais indispensables pour l’économie et la société.