En quelques chiffres

Ici, nous vous proposons un aperçu chiffré pour mieux comprendre comment se porte l’économie et quelles sont ses grandes tendances, avec des données concrètes qui influencent directement la vie quotidienne, le pouvoir d’achat, le marché du travail, et bien plus encore.

👉 Les indicateurs présentés ici permettent de mieux saisir la situation économique actuelle, les progrès et les défis de la France. Ils montrent comment des éléments tels que la croissance économique, l’inflation, le chômage, ou encore le commerce extérieur jouent un rôle dans notre quotidien, que ce soit à travers le prix des biens et services, les opportunités d’emploi, ou encore la santé des entreprises françaises.

👉 Ces chiffres nous aident à comprendre les dynamiques en jeu, et comment elles influencent, parfois directement, notre qualité de vie, notre stabilité financière et nos perspectives d’avenir. En un coup d’œil, plongez dans les chiffres essentiels pour avoir une vue d’ensemble de l’économie française, afin de mieux appréhender les enjeux d’aujourd’hui et de demain.

Le PIB, en quelques chiffres :

PIB de la France

Source : Insee

Ce graphique montre la croissance annuelle du PIB (Produit Intérieur Brut) de la France, exprimée en pourcentage, de 1950 à 2022. Le PIB est un indicateur clé de l’économie, mesurant la valeur totale de tous les biens et services produits dans le pays. Quand le PIB croît, cela signifie généralement que l’économie est en bonne santé, tandis qu’une baisse indique un ralentissement ou une crise économique.

  • Période de forte croissance après-guerre (années 1950-1970) : On remarque des taux de croissance élevés, souvent supérieurs à 5 %. Cette période, surnommée les « Trente Glorieuses », est marquée par une forte expansion économique, avec la reconstruction de l’Europe et une hausse de la productivité.
  • Ralentissement à partir des années 1970 : Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont provoqué un ralentissement de la croissance, visible par des baisses dans les années 1970 et 1980. La dépendance énergétique de la France a eu un impact direct sur l’économie.
  • Crises économiques (1993, 2008, 2020) : En 1993, un ralentissement dû à une crise économique mondiale entraîne une croissance négative. En 2008, la crise financière mondiale frappe de plein fouet avec une baisse de la croissance, suivie d’une reprise lente. En 2020, la chute la plus marquée (-8 % environ) est liée à la crise de la COVID-19, qui a entraîné des confinements et une paralysie de l’activité économique.
  • Rebond en 2021-2022 : La croissance revient en 2021 avec la reprise post-COVID, mais cette reprise est instable en raison de divers facteurs comme les perturbations d’approvisionnement et l’inflation mondiale.

Ce graphique illustre bien comment les événements globaux, tels que les crises économiques et les évolutions technologiques, influencent la croissance économique en France.

PIB par habitant en France

Source : Insee

Ce graphique montre l’évolution du PIB par habitant en France, comparée à celle de l’Allemagne et de l’ensemble de l’Union européenne (27 pays) entre 2000 et 2022. Le PIB par habitant est un indicateur qui permet d’estimer le niveau de richesse produit par habitant dans un pays, offrant une perspective sur le niveau de vie moyen et la productivité de l’économie.

  • Niveau de la France par rapport à l’Allemagne : On voit que le PIB par habitant de la France (ligne orange) est constamment en dessous de celui de l’Allemagne (ligne rouge) sur toute la période. Cela indique que le niveau de richesse par habitant est en général plus élevé en Allemagne. La différence s’accentue particulièrement après la crise de 2008, avec une Allemagne qui a su rebondir plus rapidement.
  • Union européenne (ligne bleue) : Le PIB par habitant moyen dans l’UE est en dessous de celui de la France et de l’Allemagne, ce qui est logique car l’UE comprend des pays avec des niveaux de vie très variés. Cette ligne représente donc une moyenne qui inclut des pays aux PIB par habitant plus faibles.
  • Crises économiques (2008 et 2020) : La crise financière de 2008 et la crise de la COVID-19 en 2020 ont entraîné des baisses nettes du PIB par habitant dans les trois courbes, marquant des ralentissements économiques. Cependant, après chaque crise, on observe un rebond, surtout marqué après 2020.
  • Croissance post-COVID : À partir de 2021, on voit une reprise rapide avec une hausse du PIB par habitant pour les trois courbes, indiquant une récupération des économies malgré des incertitudes (inflation, chaînes d’approvisionnement, etc.). L’Allemagne continue cependant de creuser l’écart.

Ce graphique permet de mettre en perspective les performances économiques de la France et de montrer comment des événements globaux (crises économiques) affectent différemment les pays en fonction de leur structure économique et de leur capacité de résilience.

Comprendre la dette publique en quelques chiffres :

Dette publique de la France en pourcentage du PIB

Source : Insee

✅ Ce graphique met en lumière une dynamique inquiétante de l’endettement public en France. Depuis 2000, la dette en pourcentage du PIB n’a cessé de grimper, franchissant plusieurs seuils critiques sans réel retour en arrière. On passe d’un ratio autour de 60 % au début des années 2000 à un niveau largement supérieur à 100 % du PIB en 2024. Cette hausse constante soulève des questions sérieuses sur la gestion des finances publiques et sur la stratégie économique de l’État.

👉 Crise de 2008 : Le premier grand pic est visible après la crise financière mondiale de 2008. Certes, le contexte nécessitait des mesures d’urgence, mais ce niveau d’endettement n’a jamais été résorbé après coup. Au lieu de prendre des mesures structurelles pour réduire la dette, le gouvernement semble avoir accepté ce niveau comme la « nouvelle norme ».

👉 La pandémie de 2020 : Le saut spectaculaire à 120 % en 2020, en réponse à la COVID-19, était presque inévitable. Toutefois, ce qui interpelle, c’est l’absence de stratégie concrète pour ramener ce ratio à un niveau soutenable. Aujourd’hui, deux ans après, la dette reste accrochée à plus de 110 % du PIB, sans trajectoire de redescente claire.

👉 Manque de résilience financière : Le graphique révèle une incapacité chronique à faire des économies en période de croissance. Lors des années de reprise économique (par exemple 2010-2019), le ratio de dette n’a pas été significativement réduit. C’est le signe d’une gestion où les dépenses augmentent systématiquement sans qu’on anticipe les crises futures, ce qui laisse le pays sans marge de manœuvre lors des chocs économiques.

👉 Conséquences et enjeux futurs : Avec un niveau de dette aussi élevé, la France se trouve dans une situation de vulnérabilité accrue. Si les taux d’intérêt continuent de monter, le coût du service de la dette va exploser, siphonnant des ressources précieuses. Cette situation limite la capacité de l’État à investir dans l’avenir (éducation, innovation, transition écologique) et alourdit la charge pour les générations futures.

Ce graphique nous montre donc non seulement une tendance alarmante, mais aussi un manque de discipline budgétaire qui pourrait finir par coûter très cher. La dette n’est pas qu’une question de chiffre, elle représente un choix : celui de financer le présent en compromettant les ressources du futur.

Dette publique (en % du PIB) des pays européens

Source : Insee

Ce graphique compare la dette publique de plusieurs pays européens en pourcentage de leur Produit Intérieur Brut (PIB). La dette publique représente le total des emprunts de l’État et est souvent exprimée en pourcentage du PIB pour donner une idée de son poids par rapport à la taille de l’économie du pays.

  • Pays les plus endettés : La Grèce, l’Italie et la France se trouvent en haut du classement, avec une dette publique qui dépasse largement 100 % de leur PIB. Cela signifie que ces pays doivent rembourser plus d’une année de leur production économique totale en dette, un fardeau élevé pour leur économie.
  • Pays avec une dette modérée : L’Espagne, la Belgique et le Portugal ont également une dette importante (entre 90 % et 120 % du PIB), mais inférieure à celle des pays en tête de classement.
  • Pays moins endettés : À l’autre bout du graphique, on retrouve l’Estonie, la Bulgarie et le Luxembourg, avec des niveaux de dette très faibles (souvent en dessous de 30 % du PIB). Ces pays ont une situation budgétaire bien plus solide.

Pourquoi la dette est-elle importante ?

Une dette élevée signifie que le gouvernement consacre une grande part de ses ressources au remboursement, ce qui limite ses capacités de dépenses pour d’autres secteurs, comme la santé, l’éducation ou les infrastructures. De plus, une dette élevée peut devenir problématique si les taux d’intérêt augmentent, car les remboursements deviennent plus coûteux, ce qui augmente la pression sur les finances publiques.

Le solde des finances publiques en quelques chiffres :

Déficit public de la France (en % du PIB)

Source : Insee

Ce graphique montre l’évolution du déficit public de la France, exprimé en pourcentage du PIB, de 1963 à 2023. Le déficit public représente la différence entre les dépenses et les recettes de l’État, un chiffre négatif indiquant que le pays dépense plus qu’il ne perçoit en impôts et autres revenus.

  • Années 1960 à 1970 : Dans les années 1960, la France connaît même des excédents budgétaires (au-dessus de 0 %), mais cette situation s’inverse progressivement à partir des années 1970, avec un déficit qui s’installe durablement.
  • Déficits constants depuis les années 1980 : À partir des années 1980, la France enregistre systématiquement des déficits, avec des variations en fonction des cycles économiques. Par exemple, on voit des pics de déficit lors des périodes de crises économiques ou de dépenses publiques accrues.
  • Creux importants en 2009 et 2020 : En 2009, le déficit s’aggrave en raison de la crise financière mondiale et des dépenses de relance économique. En 2020, le déficit atteint son plus bas niveau, autour de -9 % du PIB, en raison des mesures de soutien massif prises pour lutter contre la crise de la COVID-19 (aides aux entreprises, soutien aux ménages, dépenses de santé accrues).
  • Déficits persistants jusqu’en 2023 : Malgré quelques tentatives de réduction, la France reste en déficit, souvent au-delà de la limite des 3 % du PIB fixée par les règles budgétaires européennes. Cela reflète une structure de dépenses publiques élevée et une difficulté à équilibrer le budget, même en période de croissance.

Un déficit public chronique implique que la France finance ses dépenses en s’endettant, ce qui accroît progressivement sa dette publique. Bien qu’un déficit puisse stimuler l’économie en période de crise, un déficit constant fragilise les finances publiques à long terme, augmentant la dépendance aux marchés financiers et exposant le pays à des pressions en cas de hausse des taux d’intérêt.

Solde des finances publiques (en % du PIB) des pays de l'Union européenne

Source : Insee

Ce graphique montre le solde des finances publiques (ou « déficit public ») en pourcentage du PIB pour les pays de l’Union européenne. Ce solde représente la différence entre les revenus (impôts, taxes) et les dépenses des gouvernements. Un solde positif indique un excédent budgétaire (le pays dépense moins qu’il ne perçoit), tandis qu’un solde négatif indique un déficit (le pays dépense plus qu’il ne perçoit).

  • Excédents budgétaires : Seuls Chypre, le Danemark et l’Irlande affichent un excédent budgétaire, c’est-à-dire un solde positif, ce qui signifie qu’ils ont généré plus de recettes que de dépenses. Ces excédents leur permettent de réduire leur dette publique ou d’investir dans d’autres secteurs.
  • Déficits modérés : La plupart des pays européens ont un léger déficit, se situant entre 0 % et -5 % du PIB. Cela signifie que ces pays dépensent légèrement plus qu’ils ne perçoivent, ce qui est souvent gérable, surtout si l’économie est en croissance.
  • Déficits importants : À l’autre extrême, l’Italie, la Hongrie, la Roumanie et la France affichent des déficits plus élevés (entre -5 % et -10 % du PIB). Ces déficits sont plus préoccupants car ils indiquent une dépendance accrue aux emprunts pour financer les dépenses publiques, ce qui peut faire grimper leur dette publique.

Pourquoi le solde budgétaire est-il important ?

Un déficit public signifie que le gouvernement doit emprunter pour financer ses dépenses. Plus le déficit est élevé, plus la dette publique augmente, ce qui peut devenir problématique en cas de hausse des taux d’intérêt, car les remboursements de la dette deviennent plus coûteux. En revanche, un excédent permet au pays de réduire sa dette ou de renforcer ses réserves pour faire face à d’éventuelles crises économiques.

Ce solde budgétaire est un indicateur de la santé des finances publiques : un excédent ou un faible déficit reflète une situation plus soutenable, tandis qu’un déficit important peut être signe de fragilités économiques.

Dette au sens de Maastricht et dette nette

Source : Insee

Ce graphique compare deux types de dette publique française : la dette au sens de Maastricht (en bleu) et la dette nette (en rouge). Ces deux notions représentent des visions différentes de l’endettement de l’État, mais montrent toutes deux une augmentation continue et alarmante depuis 2000.

  • Dette au sens de Maastricht : C’est la dette brute totale que la France doit aux prêteurs. Elle inclut toutes les dettes contractées par l’État, les administrations publiques et les collectivités locales, sans prendre en compte les actifs détenus par l’État. Cette mesure est celle utilisée pour évaluer la conformité des États membres de l’Union européenne au critère de Maastricht, qui impose une limite de 60 % du PIB pour cette dette.
  • Dette nette : Elle représente la dette brute à laquelle on soustrait certains actifs financiers de l’État (par exemple, ses réserves de liquidités ou ses participations dans certaines entreprises publiques). La dette nette donne une image plus réaliste de ce que l’État doit réellement s’il décidait de liquider certains actifs pour rembourser une partie de ses dettes.

👉 Hausse continue des deux mesures : Que ce soit la dette au sens de Maastricht ou la dette nette, les deux progressent inexorablement vers les 4 000 milliards d’euros. Cette trajectoire souligne l’absence de maîtrise budgétaire, même dans les périodes où la croissance aurait pu permettre un rééquilibrage.

👉 Écart entre les deux dettes : L’écart entre la dette brute (Maastricht) et la dette nette montre que les actifs financiers de l’État sont relativement faibles en comparaison de ses dettes. Autrement dit, l’État a accumulé des obligations sans constituer suffisamment de réserves pour amortir ce fardeau. Cela pose un problème en cas de crise, car il n’aura que peu de marge de manœuvre pour utiliser ses actifs en vue de réduire rapidement son endettement.

👉 Dépendance croissante : Cette tendance montre une dépendance croissante de la France vis-à-vis de ses créanciers. À mesure que la dette augmente, l’État devra emprunter davantage, non seulement pour financer ses nouvelles dépenses, mais aussi pour rembourser les dettes arrivant à échéance. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, cela pourrait devenir insoutenable.

👉 Absence de stratégie de réduction : Le graphique suggère qu’il n’y a pas de véritable stratégie de désendettement structurel. Les périodes de croissance, où une réduction de la dette aurait été possible, n’ont pas été exploitées. Au lieu de cela, l’État semble perpétuellement repousser le problème, avec l’idée implicite que la croissance future ou l’inflation réduira le poids de la dette.

Ce graphique met en évidence une situation de plus en plus compliquée : la France accumule une dette qui dépasse largement les seuils de prudence européens, tout en disposant de peu d’actifs pour amortir les chocs futurs. La situation pourrait devenir particulièrement précaire si les conditions de financement se détériorent ou si une nouvelle crise économique frappe. Une prise de conscience s’impose quant à l’urgence de maîtriser cette spirale d’endettement avant qu’elle ne limite gravement les marges de manœuvre de l’État pour les générations futures.

Capacité ou besoin de financement des administrations publiques

Source : Insee

✅ Ce graphique montre le besoin de financement des administrations publiques françaises de 1949 à 2022. En termes simples, le « besoin de financement » signifie que l’État a dépensé plus qu’il n’a collecté en impôts et autres revenus, ce qui se traduit par un déficit budgétaire. Ce déficit doit être comblé par de la dette, d’où l’endettement croissant observé dans les graphiques précédents.

👉 Avant les années 1980 : Jusqu’à la fin des années 1970, le déficit des administrations publiques reste relativement modéré, souvent proche de zéro. Cette période correspond à une époque où les gouvernements avaient tendance à maintenir des budgets plus équilibrés, même en cas de dépenses élevées.

👉 Années 1980 et après : À partir des années 1980, on observe une chute marquée et continue. Le besoin de financement se creuse de façon notable, atteignant des niveaux jamais vus auparavant. Cette période correspond à l’adoption de politiques de relance par la dette, des dépenses publiques qui augmentent (protection sociale, services publics), et à une croissance économique moins forte que dans les décennies précédentes.

👉 Crises économiques : Les années 2008-2009 montrent un pic vers le bas correspondant à la crise financière mondiale, où l’État a fortement augmenté ses dépenses pour stabiliser l’économie. On observe un autre pic majeur en 2020 avec la crise du COVID-19, où le besoin de financement atteint environ -220 milliards d’euros. Durant ces crises, le gouvernement a dû soutenir massivement l’économie, mais ces interventions n’ont fait qu’aggraver un déséquilibre déjà existant.

👉 Déficits chroniques : Ce graphique révèle une tendance structurelle inquiétante. Depuis les années 1980, la France ne parvient plus à équilibrer son budget, même en période de croissance. Cette situation montre que le pays n’a pas su adapter ses dépenses à ses capacités de financement, créant une dépendance croissante vis-à-vis de l’endettement.

👉 Effets à long terme : Ce déficit chronique limite les marges de manœuvre futures de l’État. En cas de nouvelle crise, ou de hausse des taux d’intérêt, les options de financement se réduiront. De plus, chaque année de déficit vient gonfler la dette, ce qui signifie que les générations futures devront assumer ces choix actuels.

Ce graphique montre un problème de fond dans la gestion des finances publiques en France : l’incapacité à maîtriser les déficits de façon structurelle. Plutôt que de mettre en place des réformes pour équilibrer les comptes en période de stabilité économique, l’État semble pris dans une spirale de dépenses non maîtrisées. Cette situation, si elle perdure, pourrait mener à des coupes budgétaires drastiques ou des hausses d’impôts à l’avenir, avec des impacts potentiellement lourds sur la population et l’économie.

L’emploi et le marché du travail, en quelques chiffres :

Taux de chômage depuis 1975 (en %)

Source : Insee

Ce graphique montre l’évolution du taux de chômage en France de 1975 à 2024, un indicateur clé pour comprendre l’état de l’économie. En 1975, le chômage est bas, autour de 4 %, mais il augmente rapidement à la fin des années 70 et au début des années 80. Cette période correspond aux chocs pétroliers de 1973 et 1979, qui provoquent une crise économique majeure et un début de désindustrialisation en France. Le chômage atteint alors 10 % dans les années 80, signe de l’impact durable de cette crise.

👉 Durant les années 90 et 2000, le chômage reste élevé, influencé par la mondialisation qui met en concurrence les industries locales et par une série de crises économiques. La crise financière mondiale de 2008 est un autre tournant : elle fait grimper le chômage au-dessus de 10 %, niveau qui persiste plusieurs années, mettant en évidence des problèmes structurels du marché du travail français, comme la difficulté pour certains travailleurs de s’adapter aux nouvelles demandes du marché.

👉 À partir de la fin des années 2010, le taux de chômage commence à baisser, aidé par la reprise économique mondiale et des réformes en France visant à flexibiliser le marché du travail (par exemple, des réformes du Code du travail et des incitations à l’emploi). De nouveaux secteurs, notamment dans le numérique, commencent à générer des emplois, mais souvent réservés à ceux dont les compétences correspondent aux besoins modernes.

👉 En 2024, le chômage tourne autour de 7 %, une amélioration par rapport aux décennies précédentes mais encore loin des niveaux des années 70. Ce niveau reflète les défis persistants du marché du travail français, qui peine à intégrer certains groupes comme les jeunes et les travailleurs peu qualifiés.

Ce graphique illustre ainsi la difficulté à réduire le chômage de façon durable, malgré les cycles de crises et de reprises économiques, et le besoin de réformes pour bâtir un marché du travail plus résilient et inclusif.

Source : Insee

✅Ce graphique en camembert présente la répartition des emplois en France par secteur d’activité. Il montre la part de chaque secteur dans l’emploi total, illustrant ainsi la structure du marché du travail français.

  • Tertiaire marchand (50,2 %) : C’est le secteur dominant, qui regroupe les emplois dans les services marchands, c’est-à-dire ceux vendus sur le marché, comme le commerce, la finance, l’hôtellerie, les transports, etc. Ce secteur représente plus de la moitié des emplois en France, reflétant la transformation de l’économie vers les services, un phénomène commun aux pays développés.
  • Tertiaire non marchand (31,8 %) : Ce secteur comprend les services non marchands, principalement fournis par l’État et les collectivités, comme l’éducation, la santé, et l’administration publique. Ce secteur est également important en France, où les services publics occupent une place centrale dans l’économie.
  • Industrie (11,6 %) : Représentant environ 11,6 % des emplois, l’industrie comprend les secteurs de la production de biens (automobile, textile, agroalimentaire, etc.). La part de l’industrie a baissé ces dernières décennies en raison de la délocalisation et de l’automatisation, mais elle reste un secteur stratégique pour l’économie.
  • Construction (6,4 %) : Ce secteur regroupe les emplois liés à la construction et à la rénovation de bâtiments et d’infrastructures. Bien que modeste en pourcentage, ce secteur est essentiel pour le développement urbain et les infrastructures.

Le marché de l’emploi en France est largement dominé par le secteur tertiaire, avec plus de 80 % des emplois dans les services marchands et non marchands. L’industrie, autrefois dominante, représente désormais une part plus réduite de l’emploi total, tandis que la construction occupe un rôle de soutien essentiel. Cette répartition reflète la transformation vers une économie de services, mais aussi la dépendance de l’économie française aux secteurs publics et privés de services pour la création d’emplois.

Défaillances d’entreprises, en quelques chiffres :

Défaillances d'entreprises par mois depuis 2004

Source : Insee

Ce graphique représente le nombre de défaillances d’entreprises par mois en France depuis 2004. Une défaillance d’entreprise signifie généralement qu’une entreprise est en cessation de paiements et ne peut plus faire face à ses dettes. Ces données reflètent la santé économique des entreprises françaises et sont influencées par divers facteurs économiques et politiques.

👉 On observe un niveau de défaillances assez stable entre 2010 et 2019, oscillant entre 4 000 et 6 000 entreprises par mois. Cette période correspond à une relative stabilité économique, bien que des cycles d’augmentation et de diminution apparaissent en fonction des variations de la conjoncture.

👉 En 2020, il y a une chute brutale du nombre de défaillances, un phénomène directement lié aux mesures gouvernementales mises en place pendant la crise de la Covid-19. Le gouvernement a déployé un ensemble d’aides financières pour soutenir les entreprises pendant les confinements, telles que les prêts garantis par l’État, les subventions et les reports de charges fiscales et sociales. Ces aides ont temporairement « gelé » les faillites, offrant un soutien sans précédent aux entreprises en difficulté.

👉 Cependant, à partir de 2022, on observe une remontée rapide des défaillances, qui semble s’accélérer jusqu’en 2024, pour atteindre des niveaux proches de ceux d’avant la pandémie. Cette augmentation peut s’expliquer par la fin progressive des aides d’urgence et le retour à des conditions économiques plus normales, où les entreprises doivent à nouveau faire face seules à leurs obligations financières. De plus, l’inflation élevée, la hausse des coûts de l’énergie et le resserrement des conditions de crédit (avec des taux d’intérêt plus élevés) créent un contexte économique difficile, en particulier pour les petites entreprises.

👉 Cette reprise des défaillances met en lumière la fragilité de nombreuses entreprises qui ont survécu grâce aux aides temporaires mais peinent à s’adapter à une économie post-Covid marquée par des coûts accrus et une demande parfois incertaine. Le risque est que cette hausse des défaillances ait un effet domino sur l’emploi et la croissance économique en France, surtout si elle touche des secteurs-clés.

👉 En conclusion, ce graphique illustre comment les chocs économiques, comme la pandémie, peuvent temporairement modifier les dynamiques de marché, mais aussi la réalité des défis économiques auxquels les entreprises doivent faire face une fois les soutiens retirés.

Nombre de défaillances d'entreprises par date de jugement - Cumul brut glissant sur 12 mois - France - Tous secteurs d'activité

Source : Insee

Ce graphique représente le nombre de défaillances d’entreprises en France, tous secteurs confondus, sur une base annuelle glissante (cumul brut sur 12 mois). Les défaillances d’entreprises incluent les situations où une entreprise est en cessation de paiements et fait l’objet d’une procédure judiciaire (redressement ou liquidation).

  • Cycles de défaillances : On observe plusieurs cycles au cours de la période, avec des phases de hausse et de baisse. Les défaillances d’entreprises sont souvent influencées par la santé de l’économie et des facteurs externes comme les crises économiques.
  • Pic autour de 2009 et 2013 : On voit des hausses notables des défaillances autour de 2009 (après la crise financière mondiale de 2008) et vers 2013. Ces périodes de hausse coïncident avec des périodes de ralentissement économique, où de nombreuses entreprises, en particulier les plus vulnérables, font face à des difficultés financières accrues.
  • Chute brutale en 2020, suivie d’une forte remontée : À partir de 2020, on observe une chute marquée du nombre de défaillances, atteignant un point bas historique. Cette baisse est due aux mesures de soutien massif mises en place par l’État pendant la crise de la COVID-19 (prêts garantis par l’État, report des charges, aides directes, etc.), qui ont temporairement protégé de nombreuses entreprises de la faillite.
  • Remontée rapide après 2021 : À partir de 2022, le nombre de défaillances remonte fortement. Cette augmentation est probablement due à la fin progressive des aides de l’État et à des conditions économiques plus difficiles, comme la hausse des coûts (énergie, matières premières) et des tensions sur les chaînes d’approvisionnement. De nombreuses entreprises, qui avaient survécu grâce aux aides, rencontrent désormais des difficultés financières.

👉 Le nombre de défaillances d’entreprises fluctue selon les cycles économiques et les mesures de soutien gouvernementales. La chute soudaine en 2020-2021, suivie d’une remontée en 2022-2023, montre l’impact direct des aides de l’État pendant la crise sanitaire et la difficulté de certaines entreprises à se maintenir une fois ces aides retirées. Ces données reflètent la vulnérabilité d’une partie du tissu économique français, surtout en période d’incertitude économique.

Taux d’intérêt de la France :

Rendement de l'obligation 10 ans - Allemagne et France

Source : Insee

Ce graphique montre l’évolution des rendements des obligations d’État à 10 ans pour la France (en bleu) et l’Allemagne (en rouge) de 2007 à 2024. Le rendement d’une obligation est le taux d’intérêt que l’État doit payer aux investisseurs pour emprunter de l’argent sur une période de 10 ans. Un rendement plus élevé signifie que le pays doit offrir un taux plus attractif pour attirer des prêteurs.

On peut observer plusieurs phases distinctes dans cette période :

  • 2007-2012 : Les rendements des obligations commencent autour de 4 à 5 %, puis baissent. La crise financière mondiale de 2008 a engendré des taux plus faibles, car les banques centrales ont abaissé leurs taux directeurs pour stimuler l’économie, ce qui a fait baisser les rendements obligataires.
  • 2012-2016 : La crise de la dette en zone euro a poussé les rendements à la baisse, notamment pour des pays comme l’Allemagne, vue comme une « valeur refuge ». Le rendement des obligations françaises et allemandes reste positif, mais dans une tendance baissière.
  • 2016-2021 : On observe des rendements très bas, voire négatifs. Cela signifie que les investisseurs étaient prêts à prêter à l’État à un taux qui leur ferait perdre de l’argent en termes réels. Cette période de taux négatifs est due aux politiques monétaires très accommodantes de la Banque centrale européenne (BCE), qui a voulu soutenir l’économie en maintenant des taux très bas.
  • 2022-2024 : Les rendements remontent brusquement, atteignant environ 2 à 3 %. Cette hausse est liée à la reprise de l’inflation post-COVID et à la politique de la BCE qui, pour contrôler cette inflation, a commencé à augmenter ses taux d’intérêt directeurs. Lorsque la BCE resserre sa politique monétaire, les rendements des obligations montent en réaction à la hausse des coûts de financement.

Pourquoi cette analyse est importante ?

👉 Les rendements des obligations sont un indicateur clé de la santé économique et des attentes des investisseurs. Des rendements en hausse peuvent signifier une inflation anticipée ou une politique monétaire plus stricte, ce qui peut rendre les emprunts plus coûteux pour les États et les entreprises. À l’inverse, des rendements bas ou négatifs traduisent des périodes de crise où les banques centrales cherchent à soutenir l’économie. Pour les gouvernements, ces taux impactent directement le coût de la dette nationale et, donc, leurs finances publiques.

Taux d'intérêt à long terme (en %) des pays européens

Source : Insee

Ce graphique présente les taux d’intérêt à long terme de plusieurs pays européens. Le taux d’intérêt à long terme reflète le coût que chaque gouvernement doit payer pour emprunter de l’argent à long terme (souvent pour une période de 10 ans).

  • Taux les plus élevés : La Hongrie, la Roumanie et la Pologne affichent les taux d’intérêt à long terme les plus élevés, atteignant entre 5 % et 8 %. Ces taux élevés peuvent être liés à des perceptions de risque plus importantes de la part des investisseurs ou à des conditions économiques moins favorables, ce qui rend le financement de la dette publique plus coûteux pour ces pays.
  • Taux moyens : L’Italie, la Grèce et la République tchèque ont également des taux relativement élevés (autour de 4 %). Pour l’Italie et la Grèce, cela peut s’expliquer par des niveaux de dette élevés, qui augmentent le risque perçu par les investisseurs, d’où des taux plus élevés pour compenser ce risque.
  • Taux les plus bas : L’Allemagne, la Suède et le Danemark sont parmi les pays aux taux d’intérêt les plus bas (autour de 2 % ou moins). Ces pays bénéficient d’une stabilité économique et financière qui inspire confiance aux investisseurs, permettant ainsi des emprunts à des taux plus faibles.

Pourquoi ces différences de taux ?

👉 Les taux d’intérêt sont influencés par plusieurs facteurs :

  • Niveau de dette : Les pays avec une dette publique élevée sont souvent perçus comme plus risqués, ce qui peut faire augmenter leurs taux d’intérêt.
  • Confiance économique : Les pays économiquement stables et bien notés par les agences de notation bénéficient généralement de taux plus bas.
  • Inflation : Les pays avec une inflation plus élevée tendent à avoir des taux d’intérêt plus élevés pour compenser la perte de pouvoir d’achat.

👉 Ces taux d’intérêt à long terme sont cruciaux pour les finances publiques, car des taux élevés augmentent les coûts de remboursement de la dette, ce qui peut limiter la capacité des gouvernements à investir dans d’autres domaines.

Rendement mensuel de l'Obligation France à 10 ans VS Allemagne à 10%

Source : Insee

Ce graphique montre l’évolution du spread de rendement (écart de rendement) entre les obligations d’État françaises et allemandes à 10 ans. Plus précisément, il s’agit de la différence entre le rendement de l’obligation française à 10 ans et celui de l’obligation allemande à 10 ans, observée chaque mois.

👉 Pourquoi cette comparaison ?

Les rendements des obligations d’État à 10 ans reflètent la confiance des investisseurs envers la capacité d’un pays à rembourser sa dette. Plus un pays est perçu comme sûr et stable économiquement, plus les investisseurs acceptent des rendements faibles pour ses obligations. En Europe, l’Allemagne est souvent considérée comme la référence en matière de sécurité financière, ce qui explique pourquoi ses rendements sont souvent parmi les plus bas.

👉 Analyse des variations du spread :

  • Niveaux élevés : Quand le spread est élevé (comme autour de 2011-2012), cela signifie que les investisseurs exigent une prime de risque plus importante pour prêter à la France par rapport à l’Allemagne. Cela peut être lié à des périodes d’incertitude ou de crise, comme la crise de la dette en zone euro, qui a particulièrement affecté certains pays européens, dont la France.
  • Baisse et stabilisation : On observe que le spread a significativement diminué après la crise, montrant un retour de la confiance relative des investisseurs envers la France. La Banque Centrale Européenne (BCE) a aussi joué un rôle clé en intervenant sur les marchés obligataires pour stabiliser les économies européennes, ce qui a réduit les écarts de rendement entre les pays.
  • Reprise récente : Depuis quelques années, on remarque une légère hausse du spread. Cela peut être lié à des divergences dans les perspectives économiques de la France et de l’Allemagne, aux inquiétudes liées à la gestion des finances publiques, ou à l’instabilité politique.

👉Ce que cela signifie :

  • Le spread entre les rendements français et allemands est un indicateur utile pour évaluer le sentiment des investisseurs sur la situation économique et budgétaire de la France par rapport à l’Allemagne. Une hausse de cet écart peut signaler une perception de risque accru pour la France, alors qu’une baisse montre une convergence de confiance entre les deux pays.

En somme, l’évolution de ce spread est influencée par de nombreux facteurs macroéconomiques et géopolitiques et offre un aperçu de la stabilité relative des économies européennes.

Notation de la France auprès des principales agences :

Agence : DBRS

AA-high

Perspective : Stable

Dernière décision : 20 septembre 2024

Date prévisionnelle de la prochaine décision : Date 2025 à venir

Agence : Fitch

AA-

Perspective : Négative

Dernière décision : 11 octobre 2024

Date prévisionnelle de la prochaine décision : Date 2025 à venir

Agence : Moody’s

AA2

Perspective : Négative

Dernière décision : 25 octobre 2024

Date prévisionnelle de la prochaine décision : Date 2025 à venir

Agence : Standard & Poor’s

AA-

Perspective : Stable

Dernière décision : 31 mai 2024

Date prévisionnelle de la prochaine décision : Date 2025 à venir

Source : https://www.economie.gouv.fr/

Ce tableau montre les notes de crédit attribuées par quatre grandes agences de notation : DBRS, Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s (S&P). Ces notes donnent une idée de la qualité de crédit d’un pays ou d’une entreprise, c’est-à-dire la probabilité qu’il ou elle puisse rembourser ses dettes sans problème.

Voici comment interpréter chaque section :

  • Notation : Les notes vont de « AA-high » à « AA2 » ou « AA-« , ce qui correspond à des niveaux de qualité de crédit élevés, bien que légèrement en dessous du maximum (« AAA »). Plus la note est proche de « AAA », plus la capacité de remboursement est jugée forte. Par exemple, « AA-high » (DBRS) indique une qualité de crédit un peu meilleure que « AA- » (Fitch et S&P) ou « AA2 » (Moody’s).
  • Perspective : Cela indique la direction probable de la note dans le futur. Une perspective « Stable » signifie que l’agence de notation estime que la note ne devrait pas changer à court terme. En revanche, une perspective « Négative » (comme celles de Fitch et Moody’s) suggère que la note pourrait être abaissée lors de la prochaine révision, si les conditions économiques ou financières se dégradent.
  • Dernière décision : La date de la dernière évaluation par l’agence. Par exemple, la dernière décision de Fitch a été prise le 11 octobre 2024. C’est important car cela montre que la note est basée sur des informations récentes.
  • Date de la prochaine décision : Une estimation de quand l’agence réévaluera la note. En général, ces notations sont révisées annuellement, sauf en cas de changements majeurs dans l’économie ou la situation financière de l’entité notée.

En somme, cet ensemble de notations montre une confiance relative dans la capacité de remboursement de cet émetteur, mais avec une prudence affichée par certaines agences (Fitch et Moody’s) qui signalent une perspective « Négative ». Cela pourrait indiquer des inquiétudes économiques ou des pressions financières qui pourraient affecter la note dans le futur.

Ce qu’il faut en retenir

👉 À travers ces indicateurs, l’économie française apparaît comme une économie avancée mais qui fait face à des défis structurels et conjoncturels. La croissance est parfois faible, en raison d’une compétitivité à renforcer et d’une demande intérieure sensible aux fluctuations de l’inflation et de la confiance des ménages. Les taux de chômage, les inégalités de revenus et le déficit commercial persistent comme des signaux de fragilité.

👉 L’économie française oscille donc entre résilience et fragilité, et son développement futur dépendra de sa capacité à résoudre les problèmes structurels et à s’adapter aux nouvelles réalités économiques et environnementales.

FAQ – Questions générales

Le PIB (Produit Intérieur Brut) est la somme de toutes les richesses produites dans un pays sur une période donnée (généralement un an). C’est l’indicateur principal pour mesurer la croissance économique. Un PIB en hausse signifie que l’économie est en expansion, avec plus de biens et services créés, ce qui est généralement favorable à l’emploi et aux revenus.

Le taux de chômage en France est influencé par des facteurs structurels et conjoncturels. Structurellement, le marché du travail en France souffre de rigidités (comme des réglementations strictes pour l’embauche et le licenciement). Conjoncturellement, certains secteurs peinent à embaucher, et certains travailleurs (jeunes, seniors, peu qualifiés) rencontrent plus de difficultés pour trouver un emploi.

L’inflation est la hausse des prix des biens et services. Une inflation modérée est normale et souvent signe d’une économie en bonne santé. Cependant, une inflation trop élevée réduit le pouvoir d’achat des ménages : ils peuvent acheter moins avec le même salaire. En France, l’inflation touche souvent les biens essentiels (alimentation, énergie), ce qui affecte directement le budget des ménages.

La balance commerciale est souvent déficitaire, ce qui signifie que la France importe plus de biens et services qu’elle n’en exporte. Cela peut s’expliquer par une perte de compétitivité dans certains secteurs, notamment industriels, face à des pays où les coûts de production sont plus faibles. Ce déficit montre une dépendance vis-à-vis de certains produits importés, comme l’énergie ou les biens technologiques.

La dette publique de la France est élevée, mais cela ne signifie pas qu’elle est immédiatement problématique. Tant que la France peut emprunter à des taux raisonnables, elle peut financer sa dette. Cependant, une dette importante limite les capacités d’investissement public et peut contraindre l’État à augmenter les impôts ou à réduire les dépenses pour la rembourser.

Les taux d’intérêt influencent le coût des emprunts pour les ménages et les entreprises. Quand les taux sont bas, emprunter est moins cher, ce qui encourage la consommation et l’investissement. Quand les taux augmentent, les emprunts coûtent plus cher, ce qui peut ralentir la croissance économique. La Banque centrale européenne (BCE) ajuste les taux d’intérêt pour contrôler l’inflation et stabiliser l’économie.

Bien que la France soit une économie avancée, certaines personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. Cela peut être dû à des inégalités de revenus, un accès limité à des emplois bien rémunérés pour certains, et des difficultés économiques pour certains ménages. La pauvreté reste un enjeu social majeur, avec des conséquences sur la santé, l’éducation, et l’intégration sociale des plus vulnérables.

L’indice de confiance des ménages mesure l’optimisme ou le pessimisme des consommateurs quant à leur situation financière et aux perspectives économiques. Quand les ménages sont confiants, ils sont plus enclins à dépenser et à investir, ce qui stimule l’économie. À l’inverse, une baisse de la confiance peut ralentir la consommation, ce qui freine la croissance.

La France est compétitive dans plusieurs secteurs (luxe, aéronautique, agriculture), mais elle a perdu en compétitivité dans certaines industries face à des concurrents internationaux. Le coût de la main-d’œuvre, la fiscalité, et des charges sociales élevées sont souvent cités comme des freins à la compétitivité. Cependant, le pays dispose aussi d’une main-d’œuvre qualifiée et d’un haut niveau d’innovation.

Les investissements des entreprises (machines, technologies, embauches) sont essentiels pour la croissance économique. Plus les entreprises investissent, plus elles créent de la richesse et de l’emploi. Un faible niveau d’investissement peut indiquer une méfiance vis-à-vis de l’avenir ou un manque de perspectives de croissance.

Les forces de l’économie française incluent une main-d’œuvre qualifiée, un secteur public fort, et des industries de pointe comme le luxe, l’agroalimentaire, et l’aéronautique. Ses faiblesses incluent un chômage structurel élevé, un déficit commercial persistant, et une dette publique importante. La France est également impactée par des contraintes fiscales élevées et une lenteur administrative, qui freinent parfois l’innovation et la compétitivité.

Les réformes (par exemple, celles sur le marché du travail ou la fiscalité) visent souvent à assouplir les règles qui limitent l’embauche, à soutenir les investissements et à alléger les charges pour les entreprises. Bien conçues, elles peuvent stimuler la compétitivité et la création d’emplois, ce qui renforcerait l’économie dans son ensemble.

Aller plus loin :

Emploi

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